Une nature inchangée.
Les animaux terrestres que nous sommes avons depuis des millénaires conservé la même biologie, anatomie, physiologie. Nous avons, à notre arrivée sur cette terre, trouvé dans le soleil une source de lumière, de chaleur, de nourriture et d’indicateur de temps. Diurnes sommes nous donc. Nous nous activons le jour et dormons la nuit. Notre anatomie et notre biologie si peu adaptées à la nuit nous ont poussées à trouver des sources de lumière extra solaires. Et nous voilà avec des feus, des torches, des bougies et enfin, l’électricité. Cette source d’énergie capable de faire fonctionner appareil et sources lumineuses nous permet de déplacer, d’étendre, et même d’allonger notre temps d’éveil. Et pourtant depuis des millénaires, notre anatomie, notre biologie et notre physiologie demeurent identiques à celles de nos ancêtres.
Une compréhension millénaire.
Quelle est la signification de tout cela? Sur le plan de la santé et du bien-être qui est celui qui m’intéresse, cela signifie que les besoins et les soins qui sont requis pour nous maintenir en bonne santé sont exactement les mêmes que ceux dont avaient besoin nos ancêtres. Cela signifie aussi que la sagesse des médecines traditionnelles, pourtant dépourvues d’appareils de mesures et d’observations capables de traiter les informations au niveau cellulaires, est toujours valable. La recherche scientifique: les neurosciences, la biologie cellulaire, la psychologie, ne fait aujourd’hui que confirmer les observations, les préceptes et les enseignements des médecines traditionnelles. L’Ayurvéda, littéralement science de la vie, a élaboré une observation et une cartographie des systèmes du corps et de leur interdépendance très précises et très justes, qui nous offrent littéralement La Formule du Bien-Être, prenant en compte les matières solides, liquides, électriques, gazeuses et éthériques de l’être. La philosophie inclusive et systémique de l’Ayurveda pondère ses observations à l’aune de l’environnement dans lequel l’individu lui-même est placé. Reconnaissant au dit environnement (interne aussi bien qu’externe mais ça c’est encore une autre histoire) une influence prépondérante sur l’expression des systèmes de l’être.
Une référence cosmique.
Le premier des environnements, est Le Soleil. Nos ressources alimentaires en dépendent. Le cycle des saisons conditionne le cycle des aliments que nous mangeons, nos besoins en renforcement, allègement et nettoyage. Le cycle de la journée conditionne le rythme de nos activités, nos périodes d’éveil et de sommeil, les heures des repas et des activités physiques, les temps de créativité, les moments de connexion sociale et les temps d’introspection méditative. Et cette lumière dont la perception déclenche en nous les productions de sérotonine et de mélatonine, est celle qui va aussi régler nos productions gastriques, nos mouvements intestinaux, notre ouverture à l’autre, nos instants de retraite et notre temps spirituel. La course du soleil, est aussi la course de notre énergie. Elle est au plus haut à midi pour la digestion du plus important repas de la journée par exemple. L’Ayurvéda, et voyageant vers l’est un peu plus tard la médecine traditionnelle chinoise, ont cartographié ces temps, cette horloge de l’activité humaine. Le temps des organes et des éléments, est juxtaposé et coordonné au rythme de la journée et des saisons.
Une perception de l’équilibre.
Dans notre lecture moderne, le cycle quotidien a été requalifié en rythmes circadiens. C’est littéralement notre horloge biologique. Elle n’est pas limitée à une course contre la montre que mènerait une femme qui chercherait à faire tous ses bébés avant que son stock d’ovocytes ne soit trop vieux ou épuisé. Elle signifie aussi le rythme naturel de la bonne santé et du bien-être de chaque jour. Les activités biologiques du corps sont calées sur le rythme du soleil, sur des temps bien spécifiques. Les respecter c’est vivre en apportant à notre corps ce dont il a besoin au moment où il en a besoin. C’est aussi lui demander de réaliser des performances au moment où il est en mesure de les réaliser. Il est possible pour vous de savoir où vous en êtes. L’Ayurvéda conceptualise cet équilibre selon trois forces pricipales: le trop peu, le trop et le juste assez. Un peu à la Boucle d’Or… Remémorez-vous votre sentiment de course après le temps, l’impression d’être submergé-e ou le sens que le temps passe trop lentement et vous comprendrez le sens de Rajas, Sattva et Tamas en Ayurvéda. Si Rajas est l’état de suractivité, cet excitation intérieure que l’on ressent quand on est en retard. Tamas est la mollesse et la lenteur d’un dimanche d’automne qui n’en finit pas, au moment du passage à l’heure d’hiver par exemple (pour ne pas parler de la sensation de lenteur infinie, engloutissante de moments de déprimes). Et Sattva, c’est lorsque la synchronisation est parfaite, l’harmonie fluide et quand la mélodie et le rythme produisent ensemble le morceau parfait au moment parfait. Tout coule, tout s’enchaîne au bon moment.
Le meilleur chef d’orchestre.
Conscience centrale de cet organisme, nous sommes dans la position la plus privilégiée et la meilleure pour prendre soin de manière informée et responsable de cet ensemble de systèmes mis à notre disposition dans cette vie et sur cette terre. Qui mieux que nous ressent douleurs, contractions, ouvertures, élans, désirs, joies et plaisirs. Nous pouvons et nous sommes ainsi les bénéficiaires des bienfaits et des privilèges de cette incarnation. Apprenons à nous connaître. Oui, ces fameux cours de philo. Nul ne doit mieux s’informer que nous-même. Nul ne peut mieux nous servir que nous même.
Prenez bien soin de vous. La prévention est la meilleure chose que vous pouvez faire pour vous même.
L'Art de Vivre Yoga 